- 26 septembre 2024
- Envoyé par : Rédaction Web
- Catégories: DEVELOPPEMENT RURAL AMENAGEMENTS ET GIRE, ENVIRONNEMENT – FORESTERIE- CHANGEMENT CLIMATIQUE, ETUDES ET CONTROLE DES TRAVAUX, ETUDES SOCIO ECONOMIQUES ET MANAGEMENT, GOUVERNANCE DEMOCRATIQUE ET URBANISATION
Depuis plusieurs années, la ville de Conakry fait face à une pénurie d’eau potable, exacerbée par l’urbanisation croissante et l’insuffisance des infrastructures de production et de distribution. Pour pallier ce problème, le Projet Urbain Eau de Guinée (PUEG), initié par le Gouvernement Guinéen à travers la Société des Eaux de Guinée (SEG), vise à améliorer la desserte en eau potable de Conakry et d’autres centres urbains à l’intérieur du pays.
Contexte du Projet PUEG
La pénurie récurrente d’eau potable dans la capitale guinéenne depuis 2001 a rendu nécessaire la mise en œuvre de projets d’infrastructures d’envergure pour remédier à la situation. L’objectif du PUEG est de mettre en place des investissements destinés à satisfaire la demande en eau de la population jusqu’à l’horizon 2040, en alignant la capacité de production et de distribution d’eau potable avec le développement de la ville.
Les interventions prévues dans ce cadre incluent :
- La remise à niveau des installations existantes de production et de distribution ;
- La construction de nouvelles infrastructures pour étendre la capacité de production et améliorer la distribution de l’eau potable à Conakry et dans les centres urbains de l’intérieur du pays.
Objectifs des Etudes EIES et PAR
Le PUEG ayant des répercussions importantes sur les plans environnemental et social, des études d’Impact Environnemental et Social (EIES) et un Plan d’Action pour la Réinstallation (PAR) ont été nécessaires pour encadrer la mise en œuvre du projet. Ces études visent à :
- Identifier les impacts potentiels sur l’environnement biophysique (sols, eau, air, biodiversité) et les communautés humaines (habitations, moyens de subsistance) ;
- Proposer des mesures d’atténuation, de compensation et de bonification pour minimiser les impacts négatifs du projet sur l’environnement et les populations locales ;
- Elaborer un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) pour les personnes et communautés affectées par les travaux, conformément aux politiques opérationnelles de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque Mondiale, ainsi qu’aux textes réglementaires guinéens en matière d’environnement.
Principaux Impacts et Mesures d’Atténuation
Les impacts potentiels du projet peuvent se manifester à plusieurs niveaux :
- Impacts environnementaux :
- La construction des infrastructures de production et de distribution d’eau pourrait avoir des effets sur les écosystèmes locaux, notamment en ce qui concerne les cours d’eau et les zones humides à proximité ;
- La pollution de l’air et des sols due aux activités de construction est également un risque à considérer.
- Impacts sociaux :
- Les travaux pourraient entraîner des déplacements involontaires de populations vivant dans les zones concernées par la construction des infrastructures ;
- Les perturbations temporaires des activités économiques des riverains, notamment ceux qui dépendent de l’accès à l’eau pour leur subsistance, sont également à prévoir.
Plan d’Action de Réinstallation (PAR)
Le PAR est une composante essentielle de l’étude, car il prévoit la gestion des déplacements involontaires de populations affectées par les travaux du projet. Ce plan inclut :
- L’identification et le recensement des personnes affectées ;
- La compensation équitable des biens et terres perdus ;
- La réinstallation des personnes déplacées dans des conditions appropriées, tout en s’assurant que leurs moyens de subsistance soient préservés ou améliorés.
En 2023, les études EIES et PAR ont été menées à Conakry, marquant une étape importan
te dans la mise en œuvre du Projet Urbain Eau de Guinée (PUEG). Ces études garantissent que la réalisation des infrastructures d’eau potable respecte les normes environnementales et sociales, tout en assurant que les communautés locales soient prises en compte et que les personnes affectées bénéficient de mesures de réinstallation équitables et durables. Le projet constitue une avancée majeure pour améliorer l’accès à l’eau potable à Conakry, en anticipant les besoins futurs d’une population en pleine expansion.