Réalisation des Études d’Impact Environnemental et Social (EIES) et du Plan d’Action pour la Réinstallation (PAR) : Projet de Mobilité et de Connectivité Rurale (PMCR)

Dans le cadre du Projet de Mobilité et de Connectivité Rurale (PMCR), des études d’impact environnemental et social (EIES) ainsi qu’un Plan d’Action pour la Réinstallation (PAR) ont été réalisées sur un linéaire de 320,414 km de pistes et routes à réhabiliter dans les préfectures de Dubreka, Dalaba, Pita et Labé en Guinée.

Contexte du Projet PMCR

Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large de désenclavement des zones rurales en Guinée, visant à améliorer la mobilité et l’accès aux services de base pour les populations. Un total de 745,902 km de routes a été initialement identifié pour des études préliminaires (APS et APD) dans le cadre de l’actualisation du schéma directeur d’aménagement des pistes rurales, qui couvre au total 1100 km. Cependant, des insuffisances dans la qualité des études précédentes (EIES et PAR) ont été relevées, ainsi que l’ajout de nouvelles pistes pour faciliter le désenclavement des plaines aménagées dans le cadre du Projet de Développement Agricole Intégré en Guinée (PDAIG). Cela a conduit à la reprise des études dans les préfectures ciblées.

Objectifs des Etudes EIES et PAR

Les études visent à :

• Identifier et analyser les éléments sensibles de l’environnement, qu’il soit physique (écosystèmes, ressources naturelles) ou humain (communautés locales, infrastructures) ;
• Evaluer les activités du projet susceptibles de générer des impacts sur l’environnement biophysique ainsi que sur les communautés, incluant les risques d’Exploitation et d’Abus Sexuel (EAS) et de Harassement Sexuel (HS) ;
• Proposer des mesures d’atténuation pour réduire les impacts négatifs et maximiser les bénéfices du projet ;
• Elaborer un Plan d’Action pour la Réinstallation (PAR) des personnes affectées par les travaux, en conformité avec la Politique Opérationnelle 4.12 de la Banque Mondiale et la législation guinéenne sur le déplacement involontaire.

Importance des Etudes pour la Phase de Réhabilitation

Les 320,414 km de pistes concernent des tronçons critiques pour améliorer la mobilité dans les préfectures de Dubreka, Dalaba, Pita, et Labé. Le désenclavement de ces zones est essentiel pour améliorer les conditions de vie des populations rurales, en facilitant l’accès aux marchés, aux écoles, et aux centres de santé. Les études EIES et PAR permettront d’assurer que les travaux de réhabilitation prennent en compte les impacts sociaux et environnementaux, tout en garantissant que les personnes affectées par le projet soient compensées de manière équitable.

Plan d’Action pour la Réinstallation (PAR)

Le Plan d’Action pour la Réinstallation (PAR) est un volet essentiel du projet, car il prévoit la gestion des déplacements involontaires des populations affectées par les travaux de réhabilitation. Le PAR inclut :

• Le recensement des personnes affectées ;
• La compensation pour les biens et terres perdus ;
• La réinsertion socio-économique des personnes déplacées. Ces actions sont nécessaires pour assurer la justice sociale et minimiser les impacts négatifs du projet sur les moyens de subsistance des communautés locales.

En 2023, les études EIES et PAR ont été menées dans les préfectures de Labé, Pita, Dalaba, et Dubreka en Guinée. Elles permettent de garantir que la réhabilitation des 320,414 km de pistes et routes préfectorales soit réalisée dans le respect des normes environnementales et sociales, tout en assurant une gestion responsable des impacts sur les communautés locales. Grâce à ces études, le Projet de Mobilité et de Connectivité Rurale peut se poursuivre en toute transparence, en tenant compte des risques et des opportunités liés aux travaux de réhabilitation.